Bonjour Pandas,

Je ne savais pas que les moines tibétains se levaient si tôt le matin ! Et même le week-end ! Alors que nous dormions à poings fermés, Max et moi, nous avons entendu un grand : DOOONNNG! 
Le gong sonnait la fin de notre cher sommeil ! Nous nous sommes dressés sur notre lit. Inutile d’espérer de pouvoir se rendormir…
Max a rejoint les moines. Ils sont allés médité, quelque chose comme ça. Aucune diée de ce que ça peut vouloir dire. Vous méditez, vous ?
Quoi qu’il en soit, je peux maintenant vous raconter la fin de l’histoire que m’a contée mon arrière-arrière-grand-père, sans risquer d’être dérangée. Où en étais-je… Ah, oui ! Mon grand père était à la recherche de ses ancêtres, lorsque…

Je perdais presque totalement espoir, lorsque j’ai entendu un bruit dans les feuillages… Quelqu’un était en train de mâcher bruyamment. Je n’arrivais pas à distinguer qui pouvait bien se goinfrer au milieu des bambous. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Je me suis frayé un chemin en écartant les branches de bambous. Boum ! Je me suis cogné contre un mur… au milieu de la forêt de bambou. Ce n’était pas un mur dur et froid, comme les murs auxquels on se cogne habituellement. Celui-ci était chaud, moelleux et doux. En levant les yeux, j’ai aperçu deux yeux noirs et énormes qui me regardaient. C’était un vrai Panda ! Il était énooooorme ! Au moins trois fois plus grand que moi !  Il tenait une branche de bambou qu’il mastiquait avec délectation. Il m’examinait avec un air très curieux. Puis il est tout simplement parti. Mais il s’est retourné comme pour me demander de le suivre. Je l’ai donc suivi. “Où me conduit-il?“, pensais-je. Il m’a emmené dans sa tanière où se trouvait un bébé panda. Il semblait qu’il s’agissait d’une maman panda qui cherchait un compagnon de jeu pour son petit. “Pourquoi pas?“, me suis-je dit. Pendant une semaine, le séjour était plutôt agréable. Mais ça m’a largement suffi. Les bambous me sortait par les yeux, je rêvais de manger un VRAI repas : une soupe de nouille chaude, avec des petits morceaux de boeuf mmmh. J’ai alors quitté la forêt pour me rendre à Pékin. Mais ça, c’est une autre histoire…

Pas mal, non ? Rencontrer un vrai Panda doit être vraiment passionnant ! Je crois que j’aurais peur de me retrouver nez-à-nez avec un animal aussi gros. Mais il faut dire que les pandas sont vraiment adorables… Mais les plus adorables pandas se trouvent à Panfu…
Allé, je vous laisse. Je vous voir comment Max médite.

Restez en contact,

Ella

J’oubliais, j’ai envoyé une carte postale ! La facteur volant l’a livrée au “lieu de la sagesse”. Vous savez de quel endroit il s’agit ?

Salut à tous !

Nous sommes actuellement au Tibet. Nous avons réussi à retrouver Pan Lee, l’arrière-arrière-grand-père de Ella ! C’est un drôle de vieux monsieur. Il porte une tenue très étrange qui ne ressemble pas du tout aux vêtements normaux. Il porte une sorte de toge enroulée sur lui. En plus, il est chauve et très ridé.

Il faut dire qu’il est très âgé… déjà plus de 100 ans ! Sa tenue est l’habit traditionnel des moines tibétains. Et oui, mon arrière-arrière-papy est moine dans un temple bouddhiste ! D’où la drôle de tenue.

Lorsque nous sommes entrés dans le temple, nous n’avons vu, effectivement, que des toges oranges. Il était difficile de deviner sous quelle toge se trouvait l’ancêtre de Ella. Nous ne savions pas à quoi il ressemblait. J’ai alors eu une idée de génie : au centre du temple se trouvait un gigantesque gong en bronze. Il suffisait de faire sonner le gong et d’appeler le nom de l’arrière-arrière-grand-père. C’est ce que j’ai fait.

Il ne l’a pas fait à moitié. Nous n’avions absolument pas prévu que le gong résonnerait si fort, à faire trembler les fondations. Surtout que les temples bouddhistes des temples du silence, si l’on peut dire. Lorsque Max a sonné le gong, tous les regards se sont tournés vers nous, déconcertés. Max a timidement lancé un : “Pan Lee..?“
Nous avons alors aperçu l’un des moînes se faufiler à travers le groupe. C’était bien Pan Lee !!!
“Ella ? c’est bien toi ?“, a-t-il demandé, étonné. Avant même que j’aie pu répondre, je me retrouvais déjà dans ses bras.

Il était vraiment heureux de te voir ! Il ne voulait plus la lâcher !

Plus tard, dans l’après-midi, nous nous sommes assis tous les trois dans le jardin du temple. Pan Lee nous a raconté une histoire des plus passionnantes. En un siècle de vie, il a eu des expériences vraiment incroyables !
Il nous a, par exemple, raconté pourquoi il avait quitté Panfu, il y a de cela très longtemps. Je vous transmets son histoire :

A l’époque… ah…. J’étais alors bien jeune et insouciant.. je voulais découvrir le vaste monde. Il m’était impossible de rester en place. J’en suis donc arrivé à quitter Panfu. Ma plus grande envie était de partir à la rencontre de nos ancêtres. J’étais très curieux de voir comment étaient les vrais Pandas. Vous savez déjà qu’ils vivent dans les forêts chinoises et qu’ils se nourrissent de bambou ? Je suis donc parti pour la Chine. J’ai fait mon sac et me suis lancé à la recherche des pandas sauvages au coeur de la Chine. J’ai marché pendant des jours entiers. J’escaladais les montages, traversais les fleuves, me frayais un chemin à travers la jungle de bambou… sans rencontrer le moindre panda.
“Ca ne sert à rien de chercher. J’arrive peut-être trop tard. Les pandas ont peut-être rejoint la liste des espèces éteintes“, pensais-je. Je savais que les pandas étaient une espèce très menacée. Je commençais à perdre espoir lorsque…

Attends Ella, le gong sonne ! Petit-déjeuner ! J’ai un faim de loup, mon estomac crie famine. Tu raconteras la suite demain, d’accord ?

Bon, d’accord, à demain !
Max et Ella

„Ni hao“ les Pandas,
C’est du chinois, ça veut dire “Comment ça va?“ Les chinois l’écrivent comme ça :

C’est très joli, mais illisible. Vous savez lire le chinois, vous ?  
Nous sommes au “pays du soleil levant“. C’est le surnom de la Chine car elle se trouve très à l’est, en orient, là où se lève le soleil.
Si vous vous réveillez très très tôt, et que vous voyez le soleil se lever, vous pourrez savoir dans quelle direction nous sommes.

Nous avons atterri à Pékin. Il y a tellement de gens, ici ! SJe n’avais jamais vu autant de gens en une seule journée! Les maisons sont d’ailleurs immenses ! Avec Ella, nous passons notre temps à nous faire des signes à travers la foule, pour ne pas se perdre de vue.

Nous avons l’air bête, mais c’est indispensable, question de survie. Je ne sais pas ce que je deviendrais, si je me perdais. Je n’arrive pas à déchiffrer les panneaux ! Les Chinois ont l’air des amoureux des devinettes. Tout est en langage codé.

Ce n’est pas codé, Ella. C’est l’écriture chinoise qui est comme ça. Ils écrivent et lisent ces signe sans problèmes. Ils ont juste trouvé un autre moyen que nous pour écrire leur langue.

Où sont les lettres ?

Il n’y a pas de lettres, pas comme les nôtres. Les signes sont des images qui représentent les mots. Regarde ce signe, il signifie “Cheval“:

Ah je comprends ! Il y a quatre pattes et une queue.
Comment sais-tu tout ça, Max ?

Euh… Je me disais que je pourrais profiter de notre passage en Chine pour apprendre le Kung Fu. Tu connais ? J’ai donc parcouru quelques ouvrages d’arts martiaux et certains signes étaient expliqués.

Mais nous venions rendre visite à mon arrière-arrière grand-père ! Pas apprendre le Kung Fu !

Pourquoi pas les deux ? :-p
Prenons route pour le Tibet à présent. Le train part bientôt.

Chouette ! Connaissez-vous mon arrière-arrière-grand-père ? Non ? Ca ne fait rien ! Moi non plus ! Il est parti loin de Panfu avant même que je ne sois née. C’est un papy aventurier !
Il voulait parcourir le monde entier. J’ai reçu une carte postale, il n’y a pas si longtemps que ça, où il me conviait à venir lui rendre visite au Tibet.  J’ai hâte de le rencontrer. Il doit être très vieux. Peut-être 100 ans ? Ou même plus ! Il doit avoir tant de choses à raconter !

Hmmm…Moi je n’ai pas d’arrière-arrière-grand-père. Vous peut-être ?

Nous vous écrirons de nouveau, une fois au Tibet.
A plus tard.

Max et Ella

P.S. Kamaria nous a envoyé un sms, hier. Elle nous a annoncé une nouvelle du tonnerre : Lenny et Penny se marient ce week-end !!! C’est super ! La fête commmence dès ce soir au Bar des Pirates avec l’enterrement de leur vie de célibataire. J’aurais vraiment aimé qu’on soit là pour célébrer cette occasion avec vous.
Panfu commence à me manquer…

Chers Pandas!

Vous brûlez sûrement d’impatience de connaître la suite de notre nuit au Zimbabwe.

La voici : Après avoir entendu un bruit inquiétant aux abords de notre tente, Ella et moi nous sommes faufilé à l’extérieur, pour en savoir un peu plus sur la créature qui nous tournait autour. Je suis naturellement passé devant car je suis plus courageux qu’Ella !

Oh oui, Max, tu es si fort, si courageux…. Ahah Blague à part, vous ne vous attendez pas à ce que nous avons découvert !

Un bébé éléphant ! Il se tenait devant nous avec cette petite tête mignonne et toute triste. La pauvre petit bête ! Plus grosse que nous cela dit… Il a cru que j’étais sa maman et est venu blottir sa tête sur mon épaule. Bien qu’il soit encore un bébé, l’éléphanteau a déjà une tête vraiment lourde. Nous ne savions pas quoi faire de ce petit, il fallait trouver une solution. Il était évident qu’il avait perdu son troupeau. J’ai proposé que nous retrouvions sa famille. Elle ne devait pas être si loin.

J’étais tout à fait contre ! Il est trop dangereux de se promener seul dans la savane !!

Max ! Qu’aurais tu fais si notre éléphanteau s’était perdu ? Tu aurais été très heureux que quelqu’un le trouve et nous le ramène !

Notre éléphanteau ??? Les pandas n’ont pas d’éléphanteau ! Tu as de drôles d’idées…

Tu es méchant, Max! Tu sais très bien que ce n’était pas ce que je voulais dire… Et puis tu as beau râler, tu es quand même venu avec moi, tu n’as pas demandé à rester au camp, tout seul...
Nous avons informé le guide du safari au sujet du petit éléphant. Il nous a apporté une aide très précieuse. Il nous a appris que les éléphant ne dormaient guère plus de 4 heures par nuit. Le troupeau devait déjà être reparti vers un nouvel endroit où se nourrir. Nous l’avons alors suivi, puisqu’il avait l’air de savoir vers où les éléphants se dirigeaient.

Nous avons marché toute la nuit avec le gros petit ! Après 5 heures de randonnée, alors que le soleil s’apprêtait à se lever, nous commencions à perdre tout espoir de retrouver le troupeau. C’est alors que nous avons repéré un oasis où s’abreuvait un petit groupe d’éléphants !

L’éléphanteau s’est alors mis à courir vers eux. Sa mère avait l’air bien soulagée de le retrouver. Tu ne trouves pas ça mignon, Max?

Oui, j’admets. J’étais content qu’il retrouve sa famille.

Ce voyage en Afrique a été aussi passionnant qu’éprouvant ! Nous nous préparons déjà à reprendre la route.  Nous faisons cap vers l’autre bout du monde : l’Asie !

A très vite !

Ella & Max

Bien le bonjour, les Pandas!

Nous voilà de retour, rétablis de notre périple éprouvant dans le désert du Sahara ! Ce petit incident n’arrête évidemment pas les super reporters que nous sommes.  Le lendemain, nous partions déjà pour un safari dans la savane du Zimbabwe.

On peut dire qu’on a vu un tas d’animaux durant cette petite promenade !

Comment ne pas parler de cette girafe qui a suivi notre jeep. Nous avons pu l’observer déguster deux ou trois feuilles, perchées à 6 mètres de hauteur sur un arbre immense ! Mais aucun problème avec son interminable cou. Aucune feuille, même haut perchée, ne lui résiste.

Tu vois, Max, lors d’un safari on peut vraiment approcher les animaux de très près. Et à leur état naturel ! Bien plus passionnant que le zoo. Nous avons pu voir également des antilopes s’abreuver à un lac. Ce sont des créatures tout à fait incroyables ! Si souples et gracieuses.

Je suis quand même plus rassuré de les observer à l’abri dans la voiture, plutôt que de les approcher de trop près. Une girafe, gentille et calme, passe encore, mais un lion affamé et sournois ! J’aime mieux ne pas avoir à croiser son chemin !

Certes, tu as raison. J’ai quand même trouvé cette escapade très chouette.  Je reste ébahie par tous ces animaux vivant librement en Afrique. La nature s’étend sans obstacle ! Et je ne parle pas seulement des girafes, éléphants et lions, mais aussi des cobras et des scorpions brrr!

Nous avons passé la nuit dans des tentes. Vous devinez que ce n’était pas très confortable. On ne sait jamais quel intrus on va trouver dans son sac de couchage…

Tu es une poule mouillée, Max!

Moi ??? Mais pas du tout ! C’est pourtant toi qui n’arrêtais pas de hurler dès que tu entendais le moindre petit bruissement !

Il y avait vraiment quelque chose juste là, dehors ! D’abord il y a eu ce cri tout à fait inquiétant. Ensuite cette ombre juste à l’entrée de la tente ! Ce devait être quelque chose au moins aussi gros que la Jeep ! Brrr, j’en ai encore la chair de poule.

De poule mouillée !

Niania ! Max et moi avons imaginé le pire. Quelle bête féroce et affamée pouvait bien rôder autour de nos tentes.

Et pourtant nous ne sommes pas des poules mouillées. Nous avons donc pris notre courage à deux mains et nous sommes glissés silencieusement et prudemment hors de la tente… Et vous saurez lundi ce que nous avons découverts !

Amusez-vous bien,

Max et Ella

Chers Pandas,

Nous vous racontions, mercredi, que nous étions perdus en plein milieu du désert, après avoir égaré notre groupe. Ella a alors aperçu Carl Caruso lui faisant des signes au bord d’une oasis.

Nous étions épuisés par ces longues heures passées à errer au hasard sous le soleil de plomb. Nous avons tenté d’atteindre l’oasis avec les dernières forces qu’il nous restait. Mais lorsque nous sommes arrivés, nous sommes restés perplexes. Il n’y avait plus d’oasis, plus de Carl Caruso. C’était un mirage !

Savez-vous ce qu’est un mirage ?
C’est une illusion optique, presque comme une hallucination. En gros, il n’y a jamais eu d’oasis ou de Carl Caruso. Enfin, pas à l’endroit où nous croyions les voir. La chaleur a joué un tour a notre esprit. Nous croyions les voir, mais c’était une illusion.

Lorsque l’image de l’oasis s’est volatilisée, notre chameau a rendu ses dernières forces et s’est écroulé sur le sable. Nous étions également exténués. Nous avons utilisé les bosses du chameau comme oreiller et avons commencé à nous assoupir. A peine 5 minutes plus tard, nous avons senti une présence.
J’ai ouvert l’oeil gauche et ai bien vu quelqu’un se tenir à côté de nous. “Carl Caruso ? C’est toi ?”

“Qui est Carl Caruso?“, a répondu l’inconnu, “Et que faites-vous au milieu du désert ?“
C’était un nomade parcourant le désert. Les nomades sont des gens qui n’ont pas de maison fixe. Ils voyagent sans cesse. Parfois, ils s’arrêtent et s’installent quelque part. Mais jamais pour très longtemps. Ensuite ils repartent. Et s’installent plus loin. Ainsi de suite.

Il nous a donné à boire. Une chance, nous étions au bord de la déshydratation. Nous nous sommes remis vite d’aplomb. C’était tellement insupportable d’avoir la gorge si sèche.

D’aplomb? Le soleil lui a bien tapé sur la tête. Elle n’a pas arrêté de parler de Carl Caruso. Vraiment énervant.

Je ne m’en souviens pas. Mais je remarque quelque chose maintenant… Serais -yu, par hasard, jaloux, Max ?

Tsss ! Bien sûr que non !
Je suis en tout cas soulagé que nous ayons trouvé du secours. Aujourd’hui nous quittons le désert pour aller plus au sud, au Zimbabwe. Nous vous avons déjà envoyé une carte, partez à sa recherche.

Restez à l’affût,
Max et Ella